Il y a un an, j’ai quitté mon confort marseillais, pour plus d’action, de défis, d’aventures.
2005, 2012, 2023, c’est ma troisième fois dans ce pays.
Même s’il n’est plus l’eldorado qu’il était il y a 10 ans, le Canada est toujours en accord avec mes valeurs. Liberté, droits humains, démocratie… ma base non négociable.
Je suis passé de la Méditerranée au lac Ontario, du Vieux-Port au Waterfront.
Toronto ne se livre pas facilement, mais elle récompense les curieux.
Voici ce que j’ai observé :
– Le réseau est essentiel. Salarié ou entrepreneur, sans contact, tu n’obtiens que les restes.
– Personne n’arrive ici par hasard. C’est une ville où la sélection naturelle opère et où le monde entier se croise à la poursuite de ses rêves.
– Vivre et laisser vivre : on y trouve une grande acceptation des différences, ce qui apporte une tranquillité d’esprit.
– La culture de l’image et du paraître peut favoriser des relations sociales superficielles, mais elle incite les gens à savoir se vendre et se marketer.
– La quête du succès individuel peut rapidement mener à une surconsommation et à l’endettement. Les deux sont fortement encouragés.
– Le client est vraiment roi. Les services sont globalement supérieurs et orientés solution.
– L’hiver est plus pénible à 30 ans qu’à 18 ans ou à 10.
– Yuka est indispensable pour traquer le sucre omniprésent et les additifs interdits en Europe.
– L’atmosphère des halls d’hôtels est idéale pour travailler et observer (merci au Sheraton ✌️).
Sortir de ma zone de confort, c’est exactement ce dont j’avais besoin.
Déménager m’a fait réaliser à quel point j’étais figé dans mes habitudes.
En tant qu’entrepreneurs, nous sommes souvent notre pire ennemi.
Je me fais maintenant coacher sur mon business, et mes certitudes sont remises en question chaque semaine.
Ce soutien m’aide à dérisquer et à développer une activité solide.
Mon entreprise est toujours basée en France, et je reste évidemment attaché à ce pays mais changer d’air et de perspective est essentiel dans une carrière.
J’ai déménagé au Canada pour la 3ème fois.
par Aymen Benali