L’art et l’automatisation suivent une quête similaire

par Aymen Benali


Un peintre trace des formes, guidé par son intuition créative.

Je ressens cette même intuition quand je m’attaque à un projet d’automatisation.

Les outils changent, mais l’objectif est le même : donner vie à une vision.

Chez l’artiste, le fond – les idées – donne vie à la forme : l’œuvre physique, avec ses traits et ses couleurs.

Dans mon travail, c’est l’inverse. La forme – les modules visuels que je place – crée le fond, les fonctionnalités fluides du système.

Chaque ajustement de workflow est comme un coup de pinceau, ajoutant de la profondeur à la vision originale.

Contrairement à l’idée reçue, l’automatisation n’est pas si automatique, ni monotone. Il existe mille et une façons d’arriver au même résultat.

Visualiser le chemin à prendre demande de l’intuition et de l’expérience. C’est là que mon expertise fait la différence pour tracer des lignes sûres et élégantes qui s’animent au bon moment.

Bien sûr cette analogie a ses limites.

L’automatisation vise la performance et l’optimisation. L’art est plutôt libre des contraintes d’efficacité et de rendement, bien que sa valeur puisse atteindre des prix très supérieurs !

Une œuvre d’art est ouverte à de multiples interprétations. L’artiste laisse souvent une part de mystère alors que dans une automatisation, le mystère est impossible, chaque cas de figure est prévu et anticipé.

L’art ouvre nos esprits, l’automatisation nous les allège.

Cette symbiose a pris une nouvelle dimension depuis que des algorithmes génèrent des œuvres d’art, qui inspirent à leur tour de nouvelles automatisations.

On a une boucle infinie où chaque avancée nourrit la suivante, enrichissant ainsi notre compréhension de ce que signifie réellement « créer ».